Le henné

Nom latin Lawsonia inermis

 

Autres noms Henna , mehandi, mignonnette et plante du paradis.

 

Qu’est-ce-que le henné ?

 

Le Lawsonia inermis est un arbuste de la famille des Lytracees dont la hauteur varie de un à 6 m de haut. Les feuilles de cet arbuste sont de forme simple et se présentent par paires symétriquement répartis sur les branches, ces dernières portent en grappes des petites fleurs blanches qui émettent une forte senteur.

 

Les fruits de cet arbuste sont petits, ils contiennent des graines de forme pyramidale.

 

L'odeur qu'émettent ces fleurs provient de l'évaporation de l'huile que sécrète la plante (d'où l'huile de henné) qu'il ne faut pas confondre avec deux autres plantes de la famille des Fabaceales : le henné neutre (Cassia Obovata) ou Sené qui ne délivre pas de colorant et le henné noir (indigofera tinctorium), plante tinctoriale appelé aussi indigotier dont les feuilles fournissent l'indigo.

 

La fleur du henné est appelé Tamrhenné en Égypte, Al Hanoun au Yemen, Et al Qotb en Syrie.

 

Les fleurs sur les branches partent en grappes de petites fleurs blanches qui émettent une forte senteur. Les fleurs sont petites et à quatre pétales, elles peuvent être rouges, roses, blanches ou jaunes glabres groupées en panicule terminal, très parfumées. La floraison a lieu en seconde partie de saison sèche et en début de saison des pluies.

 

Les fruits du henné sont des capsules sphériques d'abord vertes puis rouges et brunes à maturation. Les fruits mûrissent à la fin de l'été et chaque fruit produit environ 40 g de graines.

 

Fabriqué à partir de feuilles séchées et broyées de l'arbre lawsonia, le henné est d'abord vert mais obtient une chaude couleur rouge brun... l'ingrédient actif responsable de cette couleur s'appelle le Lawsone.

 

Le Lawsonia répandu en Inde en Iran et en Afrique du Nord et au Soudan.

 

Il est aussi produit en Arabie en Égypte et en Syrie.

 

 

Utilisation du henné :

 

ATTENTION !

 

Aujourd'hui le henné intervient dans le body Art dans les tatouages temporaires, il séduit beaucoup les jeunes en particulier le noir dont il convient de se méfier car il s'agit le plus souvent d'un contenant, un additif pouvant être très nocif : allergisant et cancérigène pour la peau le PPD phenelynediamine.

 

Le henné des commerces et même des magasins bio parfois peut contenir des ingrédients qui peuvent ôter les effets bénéfiques de cette plante comme le Sodium Picramate ( sel métallique ) très nocif aussi. C'est pourquoi il est toujours préférable de choisir le henné chez les spécialistes et de lire la composition afin de ne pas avoir à faire avec un henné bas de gamme aux composants chimiques plus économiques mais dangereux.

 

Le Henné est récolté en majorité en Inde et au Soudan. Les feuilles de henné sont réduites en poudre et utilisées alors pour leurs vertus médicinales.

Même si le henné est connu dans le monde entier, il est surtout utilisé dans les pays musulmans et ce, surtout parce que le Prophète Mohammed (Que la Paix soit sur lui) a recommandé son utilisation en médecine, en particulier après une piqûre ou en cas d’ulcère. Les femmes aiment aussi se colorer les ongles avec.

 

De plus, le henné peut être utile en cas de brûlure, de saignement du nez, de problèmes du cuir chevelu et d’herpès dans sa forme la plus simple.

 

La façon la plus traditionnelle d’utiliser le henné au Qatar consiste à serrer une petite boule de pâte (poudre mélangée à de l’eau) dans la paume de la main pendant un moment (entre une et deux heures). En la relâchant, on découvre une forme très particulière, très appréciée des femmes qataries, surtout les plus âgées. De nos jours, on utilise un petit cône en plastique rempli de pâte, ce qui rend le travail plus fin, et les formes plus artistiques.

 

Le henné peut être utilisé pour renforcer les cheveux, il leur apporte de la brillance. Il est aussi très souvent utilisé à la place des produits chimiques pour colorer les cheveux.

 

Origine :

 

Le mot henné est d’origine sémitique et se rapporte à la tendresse. Dans certaines régions de l’Inde où il est très utilisé, il est aussi appelé Mehandi.

 

Son usage pour parer les femmes remonte à 9 000 ans et dans environ 60 pays. Des traces de son utilisation ont été retrouvées dans de nombreuses civilisations antiques telles que : l’archipel des Cyclades (3000-4000 av. J.C.), l’ancienne cité cananéenne d’Ugarit à Ras Shamra en Syrie (2100 av. J.C.), Canaan, la civilisation minoenne (Crète antique) et Mycènes (Grèce antique). Les motifs décoratifs célébraient le plus souvent la fertilité et la sexualité féminines. Cependant, les Egyptiens de l’Antiquité l’employaient pour ses qualités médicinales et odorantes comme en témoigne la momie de Ramsès II dont les cheveux, les mains et les pieds en étaient couverts. Dans la région orientale de la Méditerranée et en Egypte, les Juifs et les premiers Chrétiens se servaient du henné pour orner les mains des femmes. Les Musulmans l’ont ensuite intégré dans leurs traditions et ont répandu son usage avec l’expansion de l’islam jusqu’en Espagne où il y était cultivé et utilisé par les Juifs, les Chrétiens et les Maures du 9ème siècle jusqu’à l’Inquisition espagnole. Le henné est également apparu très tôt en Inde où il est toujours employé par les Musulmans et les Hindous.

 

Certains disent que c'est un arbre du paradis, d'autres prétendent que c'est de la terre du paradis («El-Henna trab el-djenna»). Toutefois, le henné est un arbrisseau qui peut devenir arbre après des années, en atteignant un peu plus d'un mètre de hauteur ; ses feuilles sont petites et vertes, il est garni de fleurs blanches et son bois est blanc. Il pousse généralement sur les terres pré sahariennes et sahariennes.

 

L'usage du henné est très ancien et était apprécié pour ses bienfaits thérapeutiques. En effet, cette plante était recommandée par les herboristes, comme médicament, contre les irritations de la bouche des enfants en applications, sur les zones atteintes, d'une pâte obtenue en mélangeant du henné réduit en poudre et du beurre pur. Cette même plante était indiquée pour les abcès, dont elle apaise la douleur et cicatrice la peau. Les feuilles de henné, macérées dans de l'eau douce, sont supposées guérir le début de la lèpre tuberculeuse. Nos grands-mères, conscientes des bienfaits du henné, le recommandaient aussi en infusion contre la jaunisse. Elles savaient que la pâte de henné salée soulage les douleurs aux pieds et en guérit les gerçures. Aujourd'hui encore, les plus jeunes s'en servent comme soin capillaire car, mélangé au fenugrec (el-halba), il est reconnu pour son efficacité contre la chute des cheveux. 

 

 

 

Parallèlement à son côté thérapeutique, cette plante traditionnelle était très utilisée en soins de beauté. Comme teinture naturelle, par exemple, les vieilles femmes couvraient leurs cheveux blancs de henné qui leur donnait une couleur tirant sur le roux. A une certaine époque, les femmes Orientales et Indiennes désireuses de suivre la mode dont les tendances étaient d'avoir une peau blanche et des cheveux noirs, se teignaient la chevelure en noir si elles étaient blondes ; quant aux brunes, elles se mettaient du henné dans les cheveux afin de leur donner des reflets et adoucir ainsi leur regard. Les femmes s'enduisaient aussi les mains et les pieds de henné en s'ingéniant à y tracer, avec art et délicatesse, des formes géométriques compliquées parfois, mais très agréables à admirer.

 

 

Nat la fée du henné🌺